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Mon Petit Guide Médical

Un blog de partage des events culturels (ciné, médias, expos).

Elle, Paul Verhoeven

Elle, Paul Verhoeven

Dubitative. Voilà le maître mot pour définir le ressenti face à cet "ovni" cinématographique.

Verhoeven, ça rime avec spécial, provocant, sexuel, ambiguë. Certes même en étant préparée psychologiquement à un certain choc visuel et scénaristique, je ne m'attendais pas à ce genre de film mi-provocant/mi-absurde/ mi-what the fuck.

Le mec de Robocop à des sérieux questionnements intérieurs. Néanmoins, j'ai aimé comment le rôle de la femme (indépendante, sexy, libérée) est traité, une Isabelle Huppert, qui est égale à elle même, juste et sans clinquant. Une femme affirmée, qui a des envies (particulières certes) et qui joue à des jeux dangereux pour assouvir ses fantasmes. Un femme qui à le choix entre le confort (un ex-mari aimant et "gentil", voire naïf), un amant (réaliser ses fantasmes sans tabou, l'amour n'est pas ce qui unit les deux protagonistes) et enfin l"étranger" (celui qui peut être dangereux, mais ici le danger est connoté, le danger est sexy, le danger est attirant, le danger est fantasmant). L'héroïne a donc le choix entre trois scénarios amoureux/sexuels possibles, elle hésite, elle fantasme, elle doute, elle perd le spectateur, on n'arrive pas à savoir ce qui l'habite, une Huppert mystérieuse, traumatisée, qui justement vit par les traumatismes (son enfance, la mort de sa mère, puis la mort de son père, son viol...).

Face à ce personnage féminin central, les figures masculines peinent à se détacher (malgré tous les efforts de ce bon vieux Charles Berling), on peut donner une mention spéciale à l'excellent Laurent Laffite (de la Comédie française, comme nous le rappelle si bien le générique) qui joue dans la duplicité, l'ambivalence, et qui donne une profondeur extraordinaire à son personnage, et surtout le côté obscur de son personnage.

Bref pour conclure, je conseille ce film rien que pour l'aspect "être déstabilisé", pour le rôle ambigu des deux personnages principaux (Lafitte et Huppert) et pour le jeu du chat et de la souris, je t'aime moi non plus, bats moi/tues moi/ je prend du plaisir, entre les deux protagonistes, qui est assez jouissif. Ce sera le mot de la fin : JOUISSIF.

Note donnée par ma personne : un bon 7/10 (mais peut mieux faire).

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